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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol8.djvu/379

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et à aplanir avec indulgence le cœur de son prochain.

Ensuite, pour la première paire de gants d’homme, il lui dit qu’il ne pouvait connaître leur signification, mais qu’il devait les conserver ; que l’autre paire de gants d’homme, il devait la porter aux assemblées, et enfin pour la troisième paire, des gants de femme, il dit : « Cher frère, ces gants de femme sont aussi pour vous. Donnez-les à la femme que vous respectez le plus. Par eux vous convaincrez de la chasteté de votre cœur celle que vous choisirez comme une digne maçonne. » Après une courte pause, il ajouta : « Mais prends garde, cher frère, que ces gants ne couvrent des mains impures. »

Pendant que le grand-maître prononçait ces dernières paroles, il sembla à Pierre qu’il était confus.

Pierre se troubla encore davantage, rougit jusqu’aux larmes, comme les enfants, et se mit à regarder autour de lui avec inquiétude. Il se fit un silence gêné.

Le silence fut rompu par l’un des frères qui, en conduisant Pierre sur le tapis, se mit à lui lire, dans un cahier, l’explication de toutes les figures dessinées sur le tapis : soleil, lune, fil à plomb, pelle, pierre brute et cubique, poteau, trois fenêtres, etc. Ensuite on indiqua à Pierre une place, on lui montra les signes de la loge, on lui