Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/209

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

doit être ; et à présent elle lui parait tout autre.


III


Ainsi vivait Pakhom dans le bonheur. Tout allait bien. Mais voilà que les moujiks se mirent à faire de fréquentes irruptions dans les blés et les prairies de Pakhom. Il les priait de cesser, eux continuaient. Tantôt les bergers laissaient les vaches entrer dans les prairies, tantôt c’étaient les chevaux qui allaient dans les blés. Et Pakhom les en chassait et pardonnait, et ne voulait pas aller en justice.

Puis il se fâcha, et alla se plaindre au tribunal de baillage. Il savait bien que les moujiks agissaient ainsi, non par mauvaise intention, mais parce qu’ils étaient à l’étroit, et il pensait en lui-même :