Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/215

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terre dans différents champs, sans compter le pâturage. Pakhom bâtit sa maison, il acquiert du bétail. Il possède maintenant, rien qu’en terres concédées, deux fois ce qu’il avait auparavant. Et sa terre est fertile. Sa vie, en comparaison de celle qu’il menait jadis, est dix fois plus belle : terres de labour et pâturage, il en a tant qu’il veut.

D’abord, pendant qu’il bâtissait et s’installait, tout lui paraissait beau ; mais, quand il eut vécu là quelque temps, il lui sembla être à l’étroit. Pakhom désirait, comme les autres, semer le froment blanc, le turc. Et de la terre à froment, il y en avait peu dans les concessions. On sème le froment dans la terre vierge, où pousse la stipe plumeuse, ou bien dans la terre en jachère. On la cultive un an ou deux, puis on la laisse de nouveau, jusqu’à ce que la stipe ait repoussé. De la terre meuble, tant que tu veux ; seulement, sur cette terre on ne