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Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/216

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peut semer que le seigle, et il faut au froment de la terre forte. Et pour la terre forte, il y a beaucoup d’amateurs ; il n’y en a pas pour tout le monde, et c’est matière à discussions. Les plus riches veulent la labourer eux-mêmes, et les plus pauvres, pour payer leurs contributions, la vendent aux marchands.

La première année, Pakhom sema du vieux froment sur sa concession, et il vint bien ; mais il voulait semer beaucoup de froment, et il avait peu de terre. Et celle qu’il avait n’était pas bonne pour cela, il voulait avoir mieux. Il alla chez le marchand louer de la terre pour une année. Il sema davantage, tout poussa bien, mais c’était loin du village. Il y avait une quinzaine de verstes à faire pour s’y rendre.

Pakhom s’aperçut qu’en ce pays les marchands moujiks avaient des maisons de campagne, qu’ils s’enrichissaient.