Les Baschkirs se réunirent, montèrent qui à cheval, qui en tarantass, et partirent. Pakhom s’installa avec son domestique dans son tarantass. On arriva dans la steppe. L’aurore se levait, on monta sur une petite colline — en baschkir schikhan. — Les baschkirs sortirent de leurs tarantass et se réunirent en un seul groupe. Le starschina s’approcha de Pakhom, et, lui montrant le pays de la main :
— Voilà, disait-il, tout est à nous, tout ce que ton œil aperçoit. Choisis la part qui te plaît le mieux.
Les yeux de Pakhom étincelèrent. Toute la terre était couverte de stipes plumeuses, unie comme la paume de la main, noire comme les graines de pavot, et, aux ravins, il y avait de l’herbe de différentes sortes, de l’herbe jusqu’à la poitrine.
Le starchina ôta son bonnet en peau de renard, et le mit sur le sommet de la colline.