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Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/234

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pensa-t-il, et il y en a quatre dans la journée ; il n’est pas encore temps de tourner. Je vais seulement ôter mes bottes.

Il s’assit, se déchaussa, et poursuivit son chemin. Il se sentait dispos, et il pensait :

— Je vais faire encore cinq verstes et alors je tournerai à gauche. L’endroit est trop bon. Plus je vais, meilleur cela est.

Il continua à marcher tout droit. Il se retourna et vit à peine la colline. Et les gens paraissaient noirs comme de petits insectes.

— Eh bien ! pensa Pakhom, il faut tourner maintenant de ce côté. J’en ai déjà pris assez.

Et il se sentait déjà tout en sueur, et il avait soif. Pakhom leva sa bouteille et but en marchant. Il ordonna de mettre encore un jalon et tourna à gauche. Il marcha, marcha ; l’herbe était haute et il faisait chaud. Pakhom commençait à se fatiguer. Il regarde le soleil, et il voit qu’il est juste le temps de diner.