Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/264

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eu le temps de se coucher, et les enfants étaient, eux aussi, revenus des champs, où ils avaient labouré la terre pour y semer les blés d’hiver.

Ivan vint au-devant d’eux, les questionna sur leur travail, les aida à tout arranger. Il mit de côté, pour le raccommoder, un harnais déchiré ; il voulait même rentrer les perches, mais il commençait à faire nuit. Il laissa donc les perches là jusqu’au lendemain matin, fit manger les bêtes, ouvrit la porte cochère pour laisser passer Taraska, qui allait partir pour la nuit avec les chevaux.

« Il ne reste plus qu’à souper et à se coucher, » pensa Ivan. Il prit le harnais déchiré et se dirigea vers l’isba. Il avait oublié et Gavrilo et ce que lui avait dit son père. Il avait déjà saisi l’anneau, et pénétré dans le vestibule, lorsqu’il entendit derrière la haie son voisin qui injuriait quelqu’un de sa voix enrouée.