Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/265

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— Que diable ! criait Gavrilo ; il mériterait d’être tué !

Ivan s’arrêta, tendit l’oreille, hocha la tête et rentra dans l’isba.

Il rentra dans l’isba. Le feu était déjà allumé ; la jeune femme était dans le coin à son rouet, la vieille apprêtait le repas, le fils aîné faisait des lapti, le second tenait un livre à la main, et Taraska se préparait à partir pour la nuit.

— Tout serait bel et bien dans l’isba, n’était ce gueux de voisin.

Ivan était de mauvaise humeur. Il chassa le chat du banc, et gronda les babas de ce que le baquet n’était pas à sa place. Ennuyé, maussade, il s’assit et se mit à raccommoder le harnais. Les paroles de Gavrilo ne lui sortaient pas de la tête, ses menaces, au tribunal, et aussi les mots qu’il venait de prononcer tout-à l’heure… « Il mériterait qu’on le tue ! »

La vieille prépara le souper de Taraska, qui