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Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/52

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L’homme s’arrêta.

— Je suis un brigand, dit-il, je vais par les chemins, je tue les gens. Plus je tue, plus gaies sont mes chansons.

Le filleul effrayé pensa :

— Comment chasser le mal de cet homme ? Il est facile de parler à ceux qui viennent chez moi se repentir d’eux-mêmes. Mais celui-ci se vante de ses péchés.

Le filleul voulait s’en aller, mais il pensa :

— Comment faire ? Ce brigand va maintenant passer par ici, il effrayera le monde ; les gens cesseront de venir chez moi, et je ne pourrai ni leur être utile, ni vivre moi-même.

Et le filleul s’arrêta, et il se mit à dire au brigand :

— Il vient ici chez moi, dit-il, des pécheurs, non pas se vanter de leurs péchés, mais se repentir et se purifier. Repens-toi aussi, si tu crains Dieu ; et si tu ne veux pas te repentir,