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XIII


Encore dix ans se passèrent. Un jour le filleul était assis sans rien désirer, sans rien craindre, et le cœur plein de joie. Et il pensait, le filleul :

— Quelle joie, dit-il, ont les hommes ?… Et ils se tourmentent pour rien. Ils devraient vivre et vivre pour la joie !

Et il se rappelait tout le mal des hommes, comme ils se tourmentent parce qu’ils ne connaissent pas Dieu. Et il se mit à les plaindre.

— Je passe mon temps inutilement, pensait-il. Il faudrait aller chez les gens et leur enseigner ce que je sais.

Comme il pensait cela, il entendit venir le brigand. Il le laissa passer. Il pensait :

— À celui-là, il n’y a rien à enseigner : il