Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/103

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petits oiseaux tout nus, sans ailes, sans plumes ; leur petit bec était mou et leur tête très-grosse.

Nous les trouvions laids, et nous ne nous réjouissions plus à leur vue ; cependant, nous regardions de temps en temps ce qu’ils faisaient. Leur mère s’en allait chercher leur nourriture, et, lorsqu’elle revenait, les petits moineaux poussaient des cris plaintifs, et ouvraient le bec ; alors, la mère leur distribuait des morceaux de vers.

Huit jours après, les petits oiseaux, devenus plus gros, se couvrirent de duvet et embellirent beaucoup, ce qui nous les fit regarder plus souvent.

Un matin, près de la fenêtre, nous trouvâmes le vieux moineau mort, au bas du volet ; nous pensâmes que l’oiseau s’était posé là, à la nuit, qu’il s’était en-