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Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/252

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Et, auprès d’eux, le chêne avec ses racines,
L’arbre fendu en mille lattes.
Dobrynouchka soulève le chêne
Et l’apporte au duc Vladimir,
Et lui parle en ces termes :
— Il se vante de la vérité, Soukhman.
Derrière le fleuve Dnièper, j’ai vu gisant
Quarante mille méchants Tartares,
Et le gourdin de Soukhman
S’est fendu à ce terrible massacre.
Alors, Vladimir-le-Duc ordonne à ses serviteurs
D’aller dans les profonds caveaux,
D’en faire sortir, au plus vite, Soukhman,
De l’amener devant ses yeux limpides.
Et dit Vladimir : — Pour ses services si grands,
Je comblerai de bienfaits ce brave chevalier :
Je lui donnerai pour toujours,
Des villes avec leurs faubourgs,
Des bourgs avec leurs villages,
Des richesses sans mesure.
Ils vont dans les caveaux profonds,
Les fidèles serviteurs, chercher Soukhman,
Et ils lui tiennent ce discours :
— Sors, chevalier Soukhman, du caveau ;
Vladimir-le-Duc te gracie.
Pour tes glorieux exploits,
Notre Soleil veut t’accorder
Des villes avec leurs faubourgs,
Des bourgs avec leurs villages,
Des richesses sans mesure.
Il sortit, Soukhman, dans les champs,