Aller au contenu

Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de pareil ; seulement, celui qui est sot ou qui n’est pas à la hauteur de ses fonctions ne peut pas distinguer notre habit. Celui qui est intelligent le verra parfaitement, tandis que celui qui est sot restera à côté sans le voir.

Le tzar se réjouit à cette proposition des tailleurs, et commanda l’habit.

On donna une pièce de drap aux tailleurs pour travailler, et on leur apporta du velours, de la soie, de l’or, enfin tout ce qu’il faut pour confectionner un habit.

Huit jours s’écoulèrent ; le tzar envoya son ministre s’informer si le nouvel habit était prêt.

Le ministre arriva et demanda l’habit aux tailleurs, qui lui répondirent qu’il était prêt, en lui désignant une place vide.

Le ministre, sachant que celui qui était sot et indigne de son emploi ne pouvait