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Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/361

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LETTRES DIVERSES 351 désaccord, sachant que ce n’est pas son oeuvre personnelle mais celle de son Pere, de celui qui l’a envoyé ici-bas tel qu’il est et a intro- duit en lui la conscience de ce qu`il doit être et sera. Et l`homme, sachant que ce désaccord n’est pas quelque chose d'extraordinaire, mais la loi de toute sa vie, loi sans laquelle est impossible aucun mouvement et rappro· cliement vers la perfection éternelle et infinie 2 Dieu, voit dans ce désaccord la condition de la vie et du bien. . En effet, si en l’homme n’étaiL ni la raison. ni la conscience, qui découle de la raison du désaccord de sa vie d’avec ce qu’el|e doit être, si la vie restait ce qu’elle était alors qu'il était pécheur irraisonnahle, pour lui ce serait pis. EI; s’il n'y avait pas les péchés, s`il pouvait d’un coup être ce qu`il veut être, d`après sa raison, ce serait pire encore. Il n’y aurait aucune raison de vivre, il n’y aurait aucune vie. Mais, direz—vous 2 « Pourquoi est·ce que je 11'avance pas l Pourquoi suisjie tel que j’élais ? » Hemerciez Dieu de vous sentir ainsi. Cest mal quand l'homme se dit à soi-même : je suis