Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/397

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LETTRE A UN CHlN«lS 387 primitifs sur d`immenses espaces, si bien que ce nétait. qufïmev petite partie des- sujets qui subissait la violence des dominants, et la majo- rité pouvait vivre tranquillement, sans contact direct avec les violateurs, Ce fut ainsi partout, cela existe encore parmi les peuples d’(l~rienI. et surtout dans Pimmense Chine. Deux causes font qu’une pareille situation ne peut durer : i° parce que le pouvoir basé sur la vi·ol:ence, par cela même se aléprave de plus en plus; 2** parce que les hommes sub- jugués, au fur et à mesure que leur e·sprit s’eelaire, comprennent cle plus en plus claire- ment ce qu’ils perdent en se soumettant au pouvoir. Les efforts de ces deux causes. s’am— plifient encore grâce aux perfeclionnements techniques des moyens de communication : chemins de fer, postes, télégraphe, téléphone, grâce auxquels les poteustats manifestent leur ' pouvoir làoù auparavant il ne pouvait s’exercer. Par la même raison les sujets se trouvent en communion plus étroitte et comprennent de · plus en plus clairement les desavairtmges de leur situation.