Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/398

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388 CORRESPONDANCE INÉDITE Ces désavantages, avec le temps, deviennent si grands. que les sujets sentent la nécessité de modifier d’une façon ou d’une autre leur atti- tude au pouvoir. Les peuples d’()ccident sen- tent depuis longtemps cette nécessité, et ont déjà modifie leurs rapports avec le `pouvoir, a l'aide d`un moyen commun à eux tous : la limitation du pouvoir par la représentation na- tionale, c’est-à—dire, en réalité, en élargissant le pouvoir, en transportant le pouvoir d`un seul ou de quelques-uns à plusieurs. J'estime que c`est maintenant aux peuples d’Orient et à la Chine et sentir le mal du pou- voir despotique et à chercher le moyen de s’en affranchir. IV Je sais, qu'en Cl1ine, il est admis quelle potentat suprême, le Fils du Ciel, doit être l’homme le plus sage et le plus vertueux, et L que s’il n’est pas tel, ses sujets peuvent et doi- vent cesser de lui obéir. Je pense que cette J doctrine n'est qu’une justilication du pouvoir,