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Page:Tolstoï - De la vie.djvu/326

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PBEMIER APPENDICE

On a coutume de dire : nous étudions la vie non pas d’après la conscionco de notre vie, mais en général hors de nous. Mais cela revient à dire que nous contemplons les objets non pas avec les yeux, mais en général hors de nous.

Nous voyons les objets hors de nous parce que nous les découvrons par nos yeux, et nous ne connaissons la vie hors de nous que parce que nous la connaissons en nous. Et nous ne voyons les objets que comme ils apparaissent à nos yeux, et nous ne déterminons la vie hors de nous que comme nous la connaissons en nous. Or, nous connaissons la vie en nous comme une aspiration au bien. C’est pourquoi, sans définir la vie comme une recherche du bien, il est impossible non seulement d’observer, mais même de voir la vie.

Le premier et le principal acte pour arriver à la connaissance des êtres vivants, c’est de réunir dans la conception d’un seul être vivant une foule d’objets divers, et de séparer cet être vivant de tout autre. Et nous n’accomplissons ces