Livre:Tolstoï - De la vie.djvu

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TitreDe la vie Voir l'entité sur Wikidata
AuteurLéon Tolstoï Voir l'entité sur Wikidata
TraducteurMadame la Comtesse Tolstoï et MM. Tastevin frères
Maison d’éditionFlammarion
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1889
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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Introduction i
I. — Contradiction essentielle inhérente à la vie humaine 1
II. — L’humanité a reconnu des la plus haute antiquité la contradiction de la vie. Les sages, qui ont éclairé l’humanité, ont donné aux hommes des définitions de la vie expliquant cette contradiction intrinsèque, mais les Pharisiens et les Scribes les cachent aux hommes 8
III. — Erreurs des Scribes 17
IV. — La doctrine des Scribes remplace la conception de la vie complète de l’homme par les manifestations visibles de son existence animale et tire de ces manifestations des déductions sur le but de sa vie 22
V. — Les fausses doctrines des Pharisiens et des Scribes n’expliquent pas plus le sens de la vraie vie qu’elles ne guident dans celle-ci La coutume sans explication raisonnable est le seul guide de la vie 28
VI. — Dédoublement de la conscience des hommes de notre siècle 39
VII. — Le dédoublement de la conscience provient de ce que l’on confond la vie de l’animal avec la vie de l’homme 46
VIII. — Le dédoublement et la contradiction ne sont qu’apparents ; ils sont la conséquence d’une fausse doctrine 52
IX. — Naissance de la vraie vie dans l’homme 57
X. — La raison et la loi reconnue par l’homme, conformément à laquelle se produit sa vie 62
XI. ― Fausse direction du savoir 66
XII. — La cause du faux savoir est la fausse perspective dans laquelle apparaissent les objets 76
XIII. ― La possibilité de connaître les objets augmente non pas en raison de leur manifestation dans l’espace et la durée, mais en raison de l’unité de la loi à laquelle sont soumis les objets que nous étudions et nous-mêmes 84
XIV. — La vraie vie de l’homme n’est pas ce qui s’accomplit dans l’espace et le temps 94
XV. — Le renoncement au bien de l’individualité animale est la loi de la vie humaine 103
XVI. ― L’individualité animale est l’instrument de la vie 110
XVII. — Naissance par l’esprit 116
XVIII. — Ce qu’exige la conscience réfléchie 119
XIX. ― Confirmation des exigences de la conscience réfléchie 127
XX. ― Les besoins de l’individualité semblent incompatibles avec ceux de la conscience réfléchie 135
XXI. ― Il ne faut pas renoncer à son individualité, mais la soumettre à la conscience réfléchie 141
XXII. — Le sentiment de l’amour et la manifestation de l’individualité soumise à la conscience réfléchie 151
XXIII. — La manifestation du sentiment de l’amour

est impossible aux hommes qui ne comprennent pas le sens de leur vie

158
XXIV. — Le véritable amour est la conséquence du renoncement au bien de l’individualité 173
XXV. — L’amour est l’unique et complète activité de la vraie vie 182
XXVI. — Les efforts que font les hommes pour l’amélioration impossible de leur existence les privent de la possibilité de vivre de la vie véritable 189
XXVII. — La crainte de la mort n’est que la conscience de la contradiction de la vie qui n’est pas encore résolue 196
XXVIII. — La mort charnelle détruit le corps limité dans l’espace et la conscience limitée dans le temps, mais ne peut détruire ce qui forme l’essence même de la vie, le rapport particulier de chaque être avec le monde 200
XXIX. — La crainte de la mort provient de ce que les hommes par leur fausse conception de la vie, l’ayant restreinte, envisagent une parcelle de la vie comme la vie entière 219
XXX. — La vie est un rapport avec le monde. Le mouvement de la vie est l’établissement d’un nouveau rapport plus élevé, la mort n’est que le commencement d’un nouveau rapport 226
XXXI. — La vie des hommes morts ne cesse pas de se manifester dans ce monde 233
XXXII. — Le préjugé de la mort provient de ce que l’homme confond ses différents rapports avec le monde 244
XXXIII. — La vie visible est une partie du mouvement infini de la vie 253
XXXIV. — L’incompréhensibilité des souffrances de l’existence terrestre prouve à l’homme de

la manière la plus évidente que sa vie n’est point celle de l’individualité qui commence à la naissance et finit à la mort

264
XXXV. — Les souffrances physiques sont une condition indispensable de la vie et du bonheur des hommes 282
Conclusion 292
Première appendice 294
Deuxième appendice 298
Troisème appendice 301


L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser. Une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Ainsi toute notre dignité consiste dans la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever, non de l’espace et de la durée. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.
Pascal.


Zwei Dinge erfüllen das Gemüth mit immer neuer und zunehmender Bewunderung und Ehrfurcht, jeöfter und anhaltender sich das Nachdenken damit beschäftigt ; der bestirnte Himmel über mir, und das moralische Gesetzt in mir… Das erste fängt von dem Platze an, den ich in der äussern Sinnenwelt einnehme, und erweiter die Verknüpfung, darin ich stehe, in unabsehlich Grosse mit Welten über Welten und Systemen von Systemen, überdem hoch in grenzenlose Zeiten ihrer periodischen Bewegung, deren Anfang und Fortdauer. Das zweite fängt von meinem einsichtbaren Selbst, meiner Persönnichkeit an und stellt mich Sinnenwelt dar, die wahre Unendlichkeit hat, aber nur dem Verstande spürbar ist, und mit weicher ich mich, nicht wie dort in bloss zufälliger, sondern allgemeiner und nothwendiger Verknüpfung erkenne.
Kant. (Kritter pract. Vern. Beschluss.).


« Je vous donne un nouveau commandement : c’est que vous vous aimiez les uns les autres. ».
ÉV. SELON SAINT JEAN, XIII, 34.