Page:Tolstoï - De la vie.djvu/47

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qui enseignent que, dans la vie de l’homme en tant qu’animal, il n’y a rien de déraisonnable.

Et ces faux docteurs, les uns comme les autres, malgré que leurs doctrines aient pour base la seule et même ignorance grossière de la contradiction essentielle de la vie humaine, se sont toujours querellés et se querellent encore entre eux.

Ces deux sortes d’enseignement dominent dans notre monde et, hostiles l’un à l’autre, le remplissent de leurs disputes, dissimulant aux hommes, derrière les disputes mêmes, les définitions de la vie, qui, il y a des millions d’années déjà, ont été données à l’humanité.

Les Pharisiens, ne comprenant pas cette définition de la vie donnée aux hommes par les maîtres dans la tradition desquels ils ont été élevés, la remplacent par leurs interprétations mensongères de la vie future et s’efforcent en même temps de cacher aux hommes les définitions de la vie données par les autres maîtres de l’humanité, les présentant à leurs disciples, dénaturées de la façon la plus gros-