vie est donc ce qui se passe dans le corps de l’homme, comme dans celui de l’animal, dans l’intervalle de temps compris entre la naissance et la mort.
Que peut-il y avoir de plus clair ? C’est ainsi que les hommes les plus grossiers, les plus ignorants, s’élevant à peine au-dessus de la condition animale, ont envisagé et envisagent encore la vie. Et voilà qu’à notre époque la doctrine des Scribes, qui se nomme la science, admet comme la seule vraie cette représentation de la vie, qui est la plus primitive et la plus grossière.
Utilisant tout cet arsenal de connaissances superficielles que les hommes ont acquises, cette fausse doctrine veut les ramener systématiquement en arrière, vers cette nuit de l’ignorance, dont ils ont mis, au prix de tant d’efforts et de peines, tant de milliers d’années à se débarrasser. Nous ne pouvons pas définir la vie dans notre conscience, dit cette doctrine. Nous nous égarons en l’examinant en nous-mêmes. Cette conception du bien, de ce bien dont la recherche constitue notre vie, pour notre con-