Page:Tolstoï - De la vie.djvu/59

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superficielle, et c’est ce même but illusoire que la fausse science impose à l’homme.

La fausse science, ayant pris pour point de départ une représentation arriérée de la vie, où ne se voit pas cette contradiction de la vie humaine, qui en est le caractère principal — cette prétendue science, dans ses dernières déductions, on arrive à ce que demande la grande majorité des hommes, à reconnaître la possibilité du bien de la seule vie personnelle, à reconnaître la vie personnelle et animale comme le soûl bien possible à l’homme.

La fausse science va même au delà des exigences de la grossière multitude, exigences auxquelles elle veut trouver une explication ; elle en arrive à affirmer ce que la conscience réfléchie de l’homme repousse dès qu’elle se manifeste, à déduire que la vie de l’homme, comme celle de n’importe quel animal, consiste dans la lutte pour l’existence de l’individualité, du genre et de l’espèce[1].

  1. Voyez le deuxième appendice.