sommes pas éduqués ainsi et nous devons agir sur nous-mêmes. Et pourtant l’éducation religieuse commune est possible. Et quel bienfait ce serait !…
… Devenons Tchouvaches et écoutons, non pas deux prophètes (il n’existe pas de prophètes), mais deux hommes.
L’un dit au Tchouvache : « Sens-tu quelque chose en toi sauf ton corps ? »
N’importe quel Tchouvache répondra qu’il sent quelque chose de spirituel, de puissant, et d’aimant. — Alors nous lui demanderons :
— « Cet être moral que tu sens en toi est-il omnipotent ? » Le Tchouvache dira que non, qu’il sent que cet être est borné. Nous lui dirons alors : — « Mais si cet être que tu connais en toi est borné, il doit exister un être semblable infini. Eh bien, cet être infini, c’est Dieu dont l’essence, en toi, te paraît bornée et qui, comme un être infini, t’embrasse de sorte que tu te trouves en lui ».
Ainsi dira le premier homme, sans affirmer qu’il est envoyé par Dieu, qu’il est prophète, et, affirmant uniquement ce que chacun sait et peut observer en soi-même.
Et l’autre, le mahométan, commence par dire :