quelque chose pour eux. Il tâta son porte-monnaie dans la poche de son habit et se rappela qu’il avait les cinquante kopecks reçus la veille chez les Moltchanoff. Il n’avait pas eu le temps de les remettre à sa femme, comme il le faisait toujours de tout ce qu’il recevait. Sans réfléchir aux conséquences, il prit les cinquante kopecks, et, les indiquant à la vieille, les déposa sur le rebord de la fenêtre.
Le patron entra, déshabillé, et dit au prêtre qu’il avait demandé à son compère de le reconduire tandis que lui-même irait chercher du bois pour la maison.
IV
Le parrain Dmitritch qui ramenait chez lui le père Vassili, était un paysan barbu, roux, très robuste, très sociable et très gai. Il avait accompagné son fils, qui partait au régiment, et, à cette occasion, il avait bu, et était d’une humeur particulièrement joyeuse.
— La jument de Dmitri n’en pouvait plus, dit-il. Pourquoi ne pas rendre service à un homme ? Il faut avoir pitié. C’est juste ce que je dis, n’est-ce pas ? — Hé ! toi, mon ami ! cria-t-il en fouettant son hongre dont la queue était relevée et ficelée.
— Plus doucement, dit Vassili Davidovitch, que les cahots de la route faisaient tressauter.