Aller au contenu

Page:Tolstoï - Histoire d’un pauvre homme.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ter, Albine retournait lentement au port longeant une rue mal pavée.

Le soleil était haut au-dessus de la forêt et ses rayons jouaient sur l’eau du fleuve débordé. À droite et à gauche, on voyait comme des nuages blancs, les pommiers en fleurs. Une forêt de mâts s’êtendaient le long du rivage et se reflétaient dans les eaux.

Arrivée au débarcadère, elle demanda à louer un bateau pour Astrakan et aussitôt des dizaines de bateliers bruyants et gais lui proposèrent leur service. Enfin elle conclut marché avec l’un d’eux qui lui plut et visita le bateau qui se trouvait parmi beaucoup d’autres.

Le pilote lui montra un mât qu’on pouvait dresser en cas de grand vent, tandis qu’en cas de calme, il y avait deux rameurs qui attendaient se chauffant au soleil. Il conseilla aussi de ne pas abandonner la voiture, mais de l’amarrer sur le pont après avoir enlevé les roues.

— Une fois amarrée, vous serez mieux assise dedans et si Dieu donne un temps convenable dans cinq jours nous serons à Astrakan.

Albine lui dit de venir à l’auberge de Pokvroskoïe pour voir la voiture et toucher des arrhes.

Tout allait pour le mieux et avec une grande joie elle se dirigea vers l’auberge.