Page:Tolstoï - Imitations.djvu/129

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dredis, ne manque aucune occasion de parler à sa famille, à ses amis, à ses domestiques de Dieu et de sa loi, de leur rappeler que ceux qui n’observent pas cette loi périront et seront cruellement châtiés dans l’autre monde. Il essaie même de faire partager ces nouveaux sentiments à son fils, affectant de ne pas se souvenir de leur entretien du 12 août et de ne pas y avoir attaché d’importance.

Depuis cette mémorable journée du 12 août où il acquit la certitude de n’avoir plus rien à redouter de Dieu et des hommes et de pouvoir désormais goûter en paix aux joies de la richesse, cette richesse, dont il se promettait tant de satisfactions, lui devient au contraire une source de tourments. La crainte d’être trompé, empoisonné, égorgé, la