Page:Tolstoï - Imitations.djvu/212

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me donnait dix mille roubles par an. En 49, on me promit une place à la légation de Turin. L’oncle de ma mère pouvait beaucoup et était tout disposé pour moi. Ce sont choses du passé : je peux donc dire que j’étais reçu dans la meilleure société de Pétersbourg et que j’étais en situation de prétendre aux meilleurs partis. J’avais étudié comme nous étudions tous à l’école ; je n’avais donc pas une instruction supérieure. J’ai lu beaucoup, il est vrai, depuis, mais ce que je possédais supérieurement c’était le « jargon du monde ». Enfin, quoi qu’il en fût, on me regardait, je ne sais trop pourquoi, comme l’un des jeunes gens les plus accomplis de la capitale. Ce qui me mit surtout en évidence ce fut cette liaison avec madame D., dont on s’occupa beaucoup à