Page:Tolstoï - Imitations.djvu/213

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Pétersbourg. Mais j’étais fort jeune et, à ce moment, j’appréciais peu ces avantages ; j’étais jeune et naïf. Que pouvais-je désirer de plus ? Ce Méténine avait alors une grande réputation à Pétersbourg…

Et Gouskov me raconta l’histoire de son malheur, que je supprime ici comme dénuée de tout intérêt.

— Pendant deux mois, je fus aux arrêts, continua-t-il, absolument seul. Que d’amères réflexions pendant ce temps ! — Mais, savez-vous ? lorsque ce fut fini, tout lien avec le passé me sembla rompu pour toujours et je me sentis comme allégé. Mon père, — vous en avez entendu parler, certainement ? — était un caractère de fer aux convictions inébranlables. Il ne voulut plus entendre parler de moi et me déshérita.