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Ne comprenant pas en quoi je différais des autres, je ne savais trop que répondre…
— Est-ce que vous souperez ? me demanda à ce moment Nikita qui s’était approché dans l’obscurité et dont la voix trahissait le mécontentement que lui causait la présence d’un étranger. — Il n’y a plus que des beignets au fromage et un peu de viande hachée.
— Le capitaine a-t-il déjà soupé ?
— Il dort depuis longtemps, répondit Nikita d’un air bourru.
Je lui ordonnai de nous apporter à souper. Il se dirigea en grommelant vers la tente et en revint avec un nécessaire sur lequel il plaça une bougie entourée d’une collerette de papier pour la garantir du vent ; puis il apporta la casserole, un gobelet d’étain, un pot de moutarde