Aller au contenu

Page:Tolstoï - Imitations.djvu/235

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vase de fleurs m’était connu ; le bouton de la porte, l’entrée, sa chambre, tout cela était si charmant, si familier… Non, cela ne reviendra jamais, jamais plus !… Elle m’écrit encore. Je pourrai vous montrer ses lettres. Mais moi, je ne suis plus le même. Je suis fini. Je ne la mérite plus !… Oui, je suis fini complètement ; je suis brisé. Je n’ai plus ni énergie ni fierté, rien ! pas même de dignité… Oui, je suis fini ! et jamais personne ne comprendra rien à mes souffrances. D’ailleurs, qui intéressent-elles ! Je suis un homme perdu : jamais je ne me relèverai, parce que je suis tombé moralement… tombé dans la boue !…

À ce moment sa voix trahissait un désespoir sincère et profond. Il ne me regardait pas et demeurait immobile.