Page:Tolstoï - Katia.djvu/114

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fallait partir. Vous comprenez… pourquoi ? et si vous m’aimez, ne m’interrogez pas.

Il s’essuya le front avec la main, et, de cette même main, se couvrit les yeux, en ajoutant :

— Cela m’est pénible… Mais vous comprenez, Katia.

Le cœur commençait à battre fortement dans ma poitrine.

— Je ne puis comprendre, dis-je, je ne le puis ; mais vous, parlez-moi, au nom de Dieu, au nom de ce jour où nous sommes, parlez-moi, je pourrai tout entendre avec calme.

Il changea d’attitude, me regarda et releva la branche de lilas.

— Du reste, reprit-il après un instant de silence et d’une voix qui voulait en vain paraître ferme, bien que ce soit absurde et presque impossible à traduire en paroles, bien qu’il