voir que ce bonheur ne m’apportait avec lui aucun travail, aucun sacrifice, alors que je sentais languir en moi toutes les puissances du sacrifice et du travail. Je l’aimais, je voyais que j’étais tout pour lui ; mais j’avais envie que tous vissent notre amour, qu’on voulût m’empêcher de l’aimer et que je l’aimasse tout de même. Mon esprit et jusqu’à mes sentiments trouvaient leur champ d’action, mais il y en avait un toutefois, le sentiment de la jeunesse, d’un certain besoin de mouvement, qui ne rencontrait point une satisfaction suffisante dans notre vie paisible. Pourquoi me disait-il que nous pouvions aller en ville quand l’envie m’en prendrait ? S’il ne me l’avait pas dit, peut-être aurais-je compris que ce sentiment qui m’oppressait était une chimère pernicieuse, une faute dont j’étais cou-
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