été plus agréable, à présent, et plus reposant de vivre à la campagne. Nous avions passé en ville la plus grande partie de ces trois années ; je n’avais été qu’une seule fois à la campagne pendant deux mois ; et la troisième année nous partîmes pour l’étranger.
Nous restâmes l’été aux eaux.
J’avais alors vingt et un ans. Notre fortune, pensais-je, était dans un état florissant ; de la vie de famille je n’attendais rien de plus que ce qu’elle m’avait donné ; tous ceux que je connaissais, me semblait-il, m’aimaient ; ma santé était excellente, mes toilettes étaient les plus fraîches que l’on pût voir aux eaux, je savais que j’étais jolie, le temps était superbe, je ne sais quelle atmosphère de beauté et d’élégance m’enveloppait, et tout me paraissait joyeux au plus haut point. Et cependant je n’étais pas