de l’enfant pour lui donner la bénédiction du soir et que j’y trouvais mon mari, je remarquais le regard de reproche, le regard sévère et attentif qu’il semblait diriger sur moi, et j’avais honte tout à coup. J’étais terrifiée moi-même de mon indifférence envers mon enfant et je me demandais : est-ce que je serais plus mauvaise que les autres femmes ? Mais qu’y faire ? pensais-je. Certes, j’aime mon fils, mais je ne peux pourtant pas demeurer assise auprès de lui des journées entières, cela m’ennuierait ; quant à feindre, je ne l’aurais pas voulu pour chose au monde.
La mort de sa mère fut pour lui un très-grand chagrin ; il lui devint très-pénible, disait-il, d’habiter après elle Nikolski, et bien que je l’eusse beaucoup regrettée et que je partageasse le chagrin de mon mari, il m’eût