Page:Tolstoï - Katia.djvu/23

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la sérénité, se peignait ensuite, et toujours de plus en plus vivement, un fond de grande réflexion et d’un peu de tristesse.

— Vous ne devez ni ne pouvez vous ennuyer, dit-il encore, vous avez la musique que vous savez comprendre, les livres, l’étude, vous avez devant vous une vie tout entière à laquelle voici seulement pour vous le moment de vous préparer, afin de n’avoir pas ensuite à vous en plaindre. Dans un an il sera déjà trop tard.

Il me parlait ainsi comme un père ou un oncle, et je comprenais qu’il faisait un effort continu pour demeurer toujours à mon niveau. Cela m’offensait bien un peu qu’il me crût si fort au-dessous de lui, et d’un autre côté il m’était agréable que, pour moi, il crût devoir faire cet effort.