Page:Tolstoï - Katia.djvu/235

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rougis quand le marquis D. s’approcha de moi, et je fus tout effrayée quand, à la sortie du château, il m’offrit son bras. Je ne pouvais refuser, et à la suite de L. M., qui cheminait avec l’ami du marquis, nous nous dirigeâmes vers la calèche. J’étais offensée de ce que le Français avait dit de moi, bien que je reconnusse en secret qu’il s’était borné à donner un nom à ce que je sentais moi-même ; mais les paroles du marquis m’avaient confondue et révoltée par leur grossièreté. J’étais torturée par la pensée d’avoir entendu ces paroles, et en même temps je n’avais plus peur de lui. J’étais dégoûtée de le sentir si près de moi ; sans le regarder, sans lui répondre, et tout en m’efforçant de retenir mon bras de telle façon que je ne pusse écouter ses paroles, je marchai hâtivement derrière L. M. et le Français.