Page:Tolstoï - Katia.djvu/234

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— Si elle partait, je la suivrais, dit grossièrement la voix à l’accent italien.

— Heureux mortel ! il peut encore aimer ! répondit son interlocuteur avec moquerie.

— Aimer ! reprit la voix, et elle se fut un moment. Je ne peux pas ne point aimer ! Sans amour il n’y a point de vie. Faire de sa vie un roman, il n’y a que cela de bon. Et mon roman ne s’arrête jamais au milieu ; celui-ci comme les autres, je le mènerai jusqu’au bout.

— Bonne chance, mon ami, poursuivit le Français.

Je n’en entendis pas davantage, parce qu’ils passèrent derrière un angle du mur et que bientôt leurs pas se perdirent d’un autre côté. Ils descendirent l’escalier, et au bout de quelques minutes ils sortirent par une porte latérale et furent très-surpris en nous voyant. Je