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Page:Tolstoï - Katia.djvu/25

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laissa deviner dans mes yeux et dans le son de ma voix.

— Allons, occupez-vous davantage, chassez le spleen, me dit-il d’un ton qui me parut trop placide et trop froid. Au printemps, je vous examinerai, ajouta-t-il en lachant ma main et sans me regarder.

Dans l’antichambre, où nous nous rendîmes en le reconduisant, il se hâta de passer sa pelisse, et de nouveau son regard sembla m’éviter.

— Il prend là une peine bien inutile ! me dis-je, serait-il possible qu’il pensât me faire déjà tant de plaisir en me regardant ? C’est un homme excellent, tout à fait bon… Mais voilà tout.

Cependant nous restâmes longtemps ce soir-là, Macha et moi, sans nous endormir, parlant