Page:Tolstoï - Katia.djvu/257

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dans mon âme la rendait belle, ou apprends moi ce que je dois faire ! Comment je dois vivre ?

Un bruit de roues se fit entendre sur le gazon et devant le perron ; puis sur la terrasse j’entendis des pas discrets et qui m’étaient familiers, puis ce bruit s’arrêta. Mais ce n’était plus le sentiment d’autrefois que réveillait en moi le son de ces pas familiers. Quand j’eus fini le morceau, derrière moi les pas reprirent leur marche et une main se posa sur mon épaule.

— Quelle heureuse idée tu as eue de jouer cette sonate ! dit-il.

Je ne répondis pas.

— Tu ne prends pas le thé ?

Je secouai négativement la tête, sans me retourner vers lui, pour ne pas lui laisser voir