Page:Tolstoï - Katia.djvu/271

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pressaient. C’en est fait, c’en est fait de notre ancien amour, dit une voix dans mon cœur. Il ne s’approcha pas de moi, ne me consola point. Il était blessé de ce que j’avais dit. Sa voix était tranquille et sèche.

— Je ne sais pas ce que tu as à me reprocher, commença-t-il, si c’est que je ne t’aime plus comme autrefois.

— Comme autrefois tu m’as aimée !… murmurai-je sous mon mouchoir, et des larmes amères l’inondèrent plus abondantes.

— En cela, le temps et nous-mêmes, nous sommes également coupables. À chaque temps convient une phase de l’amour…

Il se tut.

Et te dirai-je toute la vérité, puisque tu veux de la franchise ? De même que, pendant cette année où j’ai fait ta connaissance, j’avais