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Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/103

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s, k, a, ska, en allant à sa place. Lorsqu’il en était empêché, il promenait sur les élèves des regards d’envie et presque de haine ; mais quand il se trouvait libre, on n’en pouvait rien tirer : il couvait le livre des yeux, en répétant : b, a, ba, r, i, ri, etc., et il était alors hors d’état de comprendre rien autre chose.

Quand il arrivait aux adultes de chanter ou de dessiner, ou d’écouter un récit d’histoire, ou d’assister aux expériences, — on voyait, clairement, qu’ils cédaient à une dure nécessité, et que, comme des affamés à qui l’on arrache le morceau de la bouche, ils n’avaient d’autre désir que de se repaître de nouveau les yeux des lettres du livre. Fidèle à mon principe, je n’imposais pas plus l’alphabet à l’enfant quand il voulait autre chose, que la mécanique ou le dessin linéaire à l’adulte quand il voulait l’alphabet. Chacun prenait ce qu’il lui fallait.

En général, les adultes déjà enseignés anté-