Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/14

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et de toute la pionerie héréditaire des empêcheurs de vivre, de voir, de savoir et d’être heureux. Et les petits Slaves sont libérés par le comte Tolstoï.

Fortunés petits mougiks, un brave homme de barine est venu, qui leur a dit : « Qu’est-ce que tu fais de tes bras et de tes jambes ? Sur quels objets portes-tu les yeux ? À quelles perceptions appliques-tu ton intelligence éveillée ? De quoi ris-tu, toi qui ris de si bon cœur ? Qu’aimes-tu, toi qui aimes si bien ? » Les petits mougiks lui ont montré des bancs étroits, rangés devant des pupitres noirs, dans une chambre triste, nue, sans air, sans jour, et, tout au bout, un être ennuyeux, menaçant, vitré de lunettes et brandissant une férule, qui traçait sur un tableau d’ardoise des alphabets de langues mortes ! Alors le brave homme de barine les a emmenés se promener dans la campagne, et, chemin faisant, il leur a présenté la nature.

Puis, les ayant conduits à son château, il leur