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Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/228

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sache pas une œuvre qui réunisse, au même degré que la Bible, et sous une forme poétique aussi serrée, toutes les faces de la pensée humaine. Tous les phénomènes naturels sont expliqués dans ce livre, tous les rapports primitifs des hommes entre eux, famille, société, religion, c’est dans ce livre qu’ils apparaissent pour la première fois. La généralisation des idées, la sagesse sous une simple forme enfantine, enchante pour la première fois l’esprit de l’élève. Le lyrisme des psaumes de David n’agit pas seulement sur l’esprit des élèves ; chacun, pour la première fois, goûte dans ce livre le charme de l’épouse avec une simplicité et une force inimitables. Qui n’a pas pleuré sur l’histoire de Iossif et de sa rencontre avec ses frères, qui n’a pas pas raconté avec un cœur plein d’effroi l’histoire de Samson enchaîné et rasé, qui, pour se venger de ses ennemis, se perd lui-même avec eux sous les décombres du palais dé-