Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/227

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veau Testament ; de plus en plus, ils s’attachaient à l’étude et à moi. Puis je leur dis l’histoire générale, l’histoire russe, puis l’histoire naturelle : après la Bible, ils entendaient tout, croyaient tout, voulaient aller plus loin, toujours plus loin. Et, plus loin, toujours plus loin s’ouvraient devant eux les perspectives de la pensée, de la science, de la poésie.

Peut-être était-ce un hasard ? Peut-être, en commençant par une autre méthode, dans une autre école, obtient-on les mêmes résultats. Peut-être ; — mais cet accident se répète trop invariablement dans toutes les écoles, dans toutes les familles, l’explication du phénomène est trop claire à mes yeux, pour que je consente à ne voir là qu’un hasard. Pour ouvrir à l’élève un univers nouveau, et, sans science, l’amener à aimer la science, il n’y a qu’un seul livre, — la Bible. Je parle même pour ceux qui ne considèrent pas la Bible comme une révélation. Non ; du moins je ne