Page:Tolstoï - L’Esprit chrétien et le patriotisme.djvu/44

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Or, si l’épidémie de Malévanne indique tout cela, quel affreux cri de douleur, et quel ardent désir d’être délivré de l’alcool, ainsi que des mensonges de la vie sociale, faut-il donc voir dans cette maladie nouvelle qui a éclaté à Paris, s’est propagée dans les villes françaises, et a saisi presque toute la partie dirigeante de la Russie civilisée ?

Et, si l’on convient que l’affection psychopathique des compagnons de Malévanne était dangereuse et que le Gouvernement a bien fait de suivre les conseils du professeur en mettant quelques-uns des meneurs dans une maison de fous, d’autres dans des couvents, et en envoyant le reste au fond de la Sibérie, — combien plus dangereuse doit paraître l’épidémie qui s’est