Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/142

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refuser les morceaux ou faire cuire des pains en plus. Aussitôt qu’on a commencé à cuire plus de pain, il vient plus de monde. On est venu demander du pain pour une famille qui n’en a plus et qui n’a rien à manger : il faut en donner encore. Alors on voit que la cuisinière n’arrive plus à faire tout, et que, de plus, le fourneau est trop petit. Il faut louer une maison pour cuire le pain et prendre une cuisinière spéciale. Tout cela coûte de l’argent. Pourtant il n’y en a pas. Mais la personne ou la famille ont des amis et des connaissances qui savent qu’elle est partie dans un district qui a souffert de la disette. Ils envoient de l’argent, mais l’entreprise grandit en même temps. On distribue le pain dans la maison qu’on a louée. Mais il vient pour chercher du pain des gens