Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/156

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vent sans cheval. Un tel paysan n’a jamais assez de son pain à lui et, tous les ans, il doit s’ingénier à trouver des moyens de se tirer d’affaire. Il est toujours à un cheveu de l’indigence et mendie à la moindre malechance.

Le secours distribué à la population des localités atteintes par la famine sous forme de farine est réparti d’après les listes des biens des familles. C’est d’après ces listes que sont calculées les quantités de secours à délivrer à chaque famille, de sorte que les subsides ne se donnent qu’aux familles les plus pauvres, c’est-à-dire celles de la troisième catégorie. Aucun secours n’est alloué à un ménage du premier type, — à un paysan riche, de même qu’à un paysan de fortune moyenne qui possède