Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/159

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l’avoine destinée pour les semences, vendre une partie de ses chevaux, dont le prix est très bas, c’est-à-dire être réduit à la condition d’un paysan moyen et même plus bas, car ce dernier a une famille moins nombreuse.

Mais le paysan moyen, s’il lui reste encore de l’avoine ou un cheval ou deux, ne reçoit pas non plus de secours ou en reçoit si peu qu’il est obligé de vendre sa terre aux rares riches, de manger d’abord le prix de l’avoine destinée pour les semences, et puis le prix du cheval. De sorte que, avec le système de distribution de secours qui existe actuellement, le riche doit s’abaisser à la condition d’un paysan moyen, et ce dernier à la condition du pauvre. On a l’air d’attendre que le paysan se soit ruiné