Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/246

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arrive souvent que ce millet ou ce sarrasin ne parviennent pas jusqu’aux enfants. Si, au contraire, elle reçoit tous les jours pour son enfant une portion déterminée d’une bouillie au lait toute faite, c’est absolument à lui qu’elle la donnera.

Le nombre de ces crèches est actuellement de quatre-vingts, et de nouvelles s’organisent tous les jours. Les crèches, qui, au commencement, ont été un objet de doutes, sont devenues tout à fait familières, et, presque tous les jours, des femmes viennent avec leurs enfants des villages qui n’ont pas encore de pareils asiles pour prier d’en organiser chez eux. Ces asiles coûtent à peu près 60 kopeks par mois et par enfant.