Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/49

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movsky, plus la situation devient mauvaise. La quantité de blé et de paille dans les enclos diminue de plus en plus, et le nombre de ménages pauvres augmente en même temps. Sur la limite des deux districts, la situation est surtout mauvaise, parce que, à tous les malheurs des districts Krapivnensky et Bogoroditzky et à la rareté encore plus grande des forêts, s’est jointe une mauvaise récolte de pommes de terre. Sur les champs les plus réussis on n’a presque rien obtenu et on n’a pu que recevoir ce qu’on a dépensé en semences. Le pain est mêlé à l’arroche presque chez tous.

L’arroche n’est pas mûr : il est vert. Les grains blanchâtres, qu’on y voit ordinairement, sont complètement absents et, par conséquent, il n’est pas mangeable. De