Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/83

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coffret, un troisième s’est fait ouvrier, un autre enfin est parti pour mendier, l’énergie se trouve augmentée et, dans deux ans, on vit aussi bien qu’auparavant. Et les émigrés qui partent avec leurs familles et qui se nourrissent des années entières par leur travail avant de s’installer dans un endroit déterminé.

Je me suis occupé, pendant un certain temps, de la manière dont s’est peuplée la province de Samara. Et les faits, que tous les habitants anciens de Samara peuvent certifier, démontrent que la plus grande partie de ceux des émigrés qui suivaient un certain itinéraire, avec le secours du gouvernement, périssaient et se trouvaient réduits à la misère, tandis que la majorité des fugitifs, qui ne voyaient que des